Communiqué  du 11 décembre 2021

Inondation à Carresse
Nouvelles preuves du danger de la gravière DANIEL-DPL !

C’est officiel, VIGICRUE le confirme : c’est la dixième fois en 50 ans que la plaine de Caresse est inondée par une crue de plus de 1700 m3 par seconde, ainsi mesurée à Escos. Le changement climatique est là. Entre 1922 et 1968 il n’y avait eu que trois crues de cette ampleur. Depuis 1968 il y en a eu 10 dont 4 depuis 2009. La fréquence s’accélère !

-1 Cela démolit les affirmations de l’étude DANIEL-ISL : « La période de retour d’inondation du méandre est d’une période de retour d’environ 15 ans », ISL p21. C’est faux !

-2 Comme en 2015, comme en 2018, les maigres levées de terres, les « digues », sont éventrées par le courant, en plusieurs tronçons : en 2015 sur 100 ml en tout, en 2018 sur 70ml.

-3 le risque de recoupement complet du méandre et de destruction totale de cette plaine de 250 hectares d’excellentes terres agricoles demeure entier. La fosse de DANIEL-DPL de 14 m de profondeur sur 19 Ha serait un appui pour l’affouillement et le creusement d’un nouveau chenal principal d’écoulement direct, sud-nord.

L’étude SOGREAH de 1994 avait souligné le phénomène : « les crues exceptionnelles de 1952, 1974, 1992 ont entraîné des débuts de bras secondaires dans la plaine de Cassaber »

Aujourd’hui, une fois encore, la preuve est fournie: DANIEL-DPL veut installer sa gravière dans l’espace de mobilité du Gave, chose strictement interdite par l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994.

Conclusion : La responsabilité du Préfet est gravissime:
Pourquoi a-t-il donné raison à « ISL » ? Il s’est appuyé sur la seule étude privée, ISL, payée par le carrier DANIEL-DPL alors qu’il disposait de quatre études contraires, lourdes, parfaitement documentées, instruites et suivies par les services de l’Etat ?

1.Étude SOGREAH 1994 ; Atlas Saunier-Techna des zones inondables; Rivière-Environnement; Rapport Marona2009.

 

Michel Rodes
Secrétaire  Association Sépanso
agrégé de géographie, ex membre de la commission inondation
du Comité national de l’eau au Ministère de l’écologie.
Contact : 07 89 22 80 94

André Courrèges,
Président de l ’Association
Foncière de Remembrement

Antoine Domenech,
president Salmo Tierra-Salva Tierra

Défendons la Plaine
Güeitam l’Arribèrra
inter-collectifs des Opposants du Béarn des Gaves

Cette semaine, après des jours et des jours de pluies abondantes, l’inondation de la plaine a été totale (plus d’1m50 d’eau) à cause également de sols gorgés d’eau, et de nombreuses brèches survenues dans la digue du Gave d’Oloron.
La station de surveillance des crues, d’Escos à relevé 15 cm de plus qu’en 2018 avec un débit de 1700m3/seconde.
La digue sensée protéger la plaine, n’a pas joué son rôle de rempart. Sa fragilité est connue depuis de nombreuses années et ce qui devait arriver est arrivé ! Plusieurs brèches se sont ouvertes, dont une d’une trentaine de mètres située juste en face du trou de la gravière !
Le Gave s’engouffrant dans la brèche a tracé tout droit, déversant des quantités énormes de galets, de troncs d’arbres, transformant le champ en lit de rivière. Puis il a traversé la gravière de part en part, causant des dommages aux niveaux des merlons.
Le merlon parallèle au gave, devant lequel nous nous sommes rassemblés le 27 novembre dernier, n’a pas résisté, il est totalement détruit. Les merlons perpendiculaires au Gave ont été attaqués, rognés, toute la clôture a été emportée et le trou est rempli à ras bord !
Alors Messieurs, les experts, vous qui affirmez que la gravière n’est pas une menace, pour la plaine, ni pour le site d’exploitation, que tous les scénarii ont été étudiés que pensez-vous des conséquences d’une seule journée d’inondation
En 2ans ½ deux inondations majeures se sont produites dans notre environnement proche.
En juin 2018, des pluies diluviennes, des grosses marées combinées à d’autres facteurs, ont été dévastatrices pour la ville Salies de Béarn et les cultures de la plaine de Carresse-Cassaber.
Et vous Monsieur le Préfet, continuerez-vous encore longtemps à cautionner et soutenir un projet industriel dans une zone fragile, à risque majeur où les cultures pour nourrir les hommes et les bêtes devraient avoir plus d’importance à vos yeux que l’intérêt privé d’un industriel prêt à toutes les aberrations ?
Encore une fois, Dame Nature a montré que c’est Elle qui dicte son bon vouloir. Les hommes pensant la dompter et la contrôler se trompent.
Ce que crient, à juste titre les opposants à la gravière, a montré que leur prévisions sont tout à fait plausibles et non une idée farfelue de quelques illuminés : le recoupement complet du méandre du Gave d’Oloron est en jeu.
Nous en avons vu une esquisse avec cette nième inondation.

Cet évènement nous motive à ne pas relâcher nos efforts contre ce projet fou et insensé.
Nous sommes déterminés, nous sommes unis, nous sommes vigilants.
Plaine de Carresse-Cassaber nous ne t’abandonnerons pas au profit industriel !!
EN PLAINE VUE